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lundi 24 février 2014

Dupinophone, la clarinette pour tous : utopie républicaine.

Par José Daniel Touroude.
A la fin du XIXème siècle, la IIIème république apporte son idéal d'instruction généralisée du peuple. Les instituteurs, hussards noirs de la République, sous l'impulsion de Jules Ferry sont chargés d'éduquer le peuple rural en voie d'industrialisation et d'urbanisation mais aussi de le couper de l’influence de la "religion, des superstitions et croyances irrationnelles".
Un des nombreux buts était de faire accéder les savoirs de base au peuple mais certains ont inclus l’art également, notamment la culture musicale : savoir chanter (la marseillaise et chants patriotiques bien sûr) mais jouer si possible avec des instruments, des mélodies simples de la culture populaire en contradiction avec la «grande musique» savante et élitiste bourgeoise.


Enfant jouant du Mirliton. (Source Jean Luc MATTE)
Site de Jean Luc Matte
L’art devait être populaire et dans la rue. Le but poursuivi était de donner envie à tous de faire de la musique simple et accessible aussi bien sur les plans techniques que budgétaires.  Ces innovateurs, présentés comme philanthropiques, s'inscrivaient dans un projet de société égalitaire (le socialisme utopique de Proudhon) où l'accès à la culture et à la musique passent par une sensibilisation des capacités musicales du peuple. En effet la majeure partie du peuple, encore rural, ne peut ni apprendre la musique, ni exprimer ses dons, ni même écouter de la musique sauf en de rares occasions (à l’église avec des chants religieux, à l’armée avec les musiques militaires, avec l’orchestre de village pour danser).
C'est dans ce contexte que, modestement, certains inventeurs originaux  et utopistes apporteront leur contribution à l'éducation musicale du peuple, en créant d’autres instruments simples et novateurs voire simplistes et loufoques.

Dupin et autres facteurs utopistes :

Dupin voulait faire oeuvre pédagogique et républicaine. Il voulait participer à l'éducation des masses en fabriquant une sorte de clarinette minimaliste et simplifiée, pour non musiciens, reprenant les principes acoustiques de cet instrument, lui le spécialiste des tuyaux d'orgues.

Dupinophone (Jean Luc Matte)

Le dupinophone n'a pas la prétention de  concurrencer les instruments de l'orchestre mais d'initier à la musique ceux qui en sont privés.  Le dupinophone a un but humaniste «afin que l'élève puisse avoir un aperçu de ce qu'on appelle la musique, vocation qui de nos jours se trouve à la portée de tous...» (préface de la méthode de J Dupin qui accompagnait l’instrument)  
Dupin était républicain voire anarchisant sur les règles d'apprentissage de la musique. En effet il indique que «pour obtenir les notes chromatiques, c'est à la convenance de l'instrumentiste. (demi trous, doigtés fourchus, doigtés factices)... et que l'on peut faire à son idée.... »
Sa méthode de dupinophone laisse une liberté de doigtés pour jouer des petites mélodies car les possibilités pratiques de l'instrument sont réduites.

Collection J.M Renard.
C’est l’opposé de la méthode Klosé et des méthodes autoritaires et rationnelles de l'enseignement de la clarinette au conservatoire. La musique devient un jeu, producteur de sons, pour faire plaisir et se faire plaisir, s'initier aux mélodies et non un apprentissage pour devenir musicien diplômé. La pédagogie par la découverte, par le jeu et par essais - erreurs en somme. Ces instruments ont eu parfois du succès mais on ne sait pas si certaines vocations musicales ont été générées par la pratique de ces instruments populaires et ont donc atteint ce but. (A contrario, on sait que la pratique de la flute douce en école primaire depuis 50 ans a généré nombre de vocations pour les instruments à vent.)
L'embouchure.
F. Dupin, puis son fils Jules Dupin facteurs d'orgues et de boites de musique à Paris, ont fabriqués notamment des flutes à bas prix puis des pseudo clarinettes dans des tiges de bambou.

Un instrument de musique à la portée de toutes les bourses.
F. Dupin pour démocratiser la clarinette, va créer un instrument a un prix très bas et attractif.  A cette époque les catalogues des facteurs donnaient un éventail assez large et vendaient encore des 6 clés obsolètes en buis et des 13 clés à petits prix pour des musiciens amateurs et orchestres populaires de village. Certains comme Gautrot ou Thibouville inondaient le pays vendant à petit prix des instruments de qualité moyenne avec un petit profit mais en quantité, façon industrielle de s'enrichir.
Catalogue Thibouville de 1878 (extrait). (Collection Roland Terrier).

Le dupinophone était vendu 5 fois moins cher que la clarinette à 6 clés ordinaire et 50 fois moins que la clarinette en ébène système Boehm, luxe réservé aux  clarinettistes professionnels ou confirmés.
Ces instruments étaient commercialisés différemment et pas dans les magasins de musique et revendeurs d’instruments habituels. En effet ils étaient vendus par des colporteurs et dans les épiceries de campagne. Le public - cible du Dupinophone est uniquement populaire, pauvre et/ou destiné aux jeunes, car l'instrument était petit, léger (100g) avec 9 trous et un espacement des trous rapprochés jouable pour une petite main.

Ainsi on peut noter aussi que Dupin n’était pas seul à cette époque à se lancer dans de nouveaux instruments. Certains facteurs vont démocratiser cet accès à la musique en fabricant des instruments à bon marché avec des matériaux simples :
Dupin fabrique flutes et clarinettes en roseau et zamak.
Moncharmon puis Algier font des flutes en carton bouilli,
Mathieu crée des flutes et clarinettes en métal fondu ou zamak,
Ullmann réalise des flutes en fer blanc,
Roda fait des flutes en terre cuite et en celluloïd,
Bigot et ses Bigophones,
Bigophone allemand.

Poussot et son Monocorde à clavier (possible à jouer «sans maitre, ni méthode» selon sa publicité : le slogan anarchiste ni dieu, ni maitre n’est pas loin),
Edmond De Vlaminck avec son Mélotétraphone sorte de violoncelle, alto ou violon  à clavier («simplifiant des instruments en supprimant les difficultés des instruments de musique... »).
Paul Jean Bordier et son Bordicor sorte de contrebasse de 2 mètres qui a notamment le son du cor ! et qui peut jouer les sonorités de différents instruments et qui a été présenté à l'exposition universelle de 1900.
Gustave Fuchs et son Fuxel Monocorde joué à plat.  
Varin et sa Varinette. etc.....

En fait ces instruments originaux novateurs n'ont pas permis un transfert d'innovations sur la facture instrumentale classique mais ont été parallèles. Leur but était de pallier la carence de l'éducation musicale du peuple et cela va s'estomper au fur et à mesure de la démocratisation de la musique classique qui débute dans les écoles avec la formation musicale rudimentaire dans les écoles normales d’ instituteurs,  avec la diffusion des instruments classiques et l’accroissement des professeurs dans les écoles de musiques municipales et privées, des musiciens pédagogues et souvent bénévoles des harmonies locales... Ces instruments originaux et simples deviendront alors des curiosités d’une époque pour collectionneurs.
Utopie actuelle pratique et créative.

Le dupinophone est-il une clarinette, un chalumeau ou un instrument à part entière ?

Certains le considèrent comme un jouet, un pipeau d'autres comme un avatar ridicule au moment où la clarinette devient moderne et aboutie. Dupin était un facteur d'orgues spécialiste des tuyaux, mais aussi un facteur de flutes et de clarinettes. Il vaut mieux voir son invention comme une résurgence des pré-clarinettes antiques et du chalumeau du moyen âge et d'ailleurs le son et les doigtés en sont proches. Certains pensent qu'il a réinventé la roue, à savoir le chalumeau.
Le dupinophone a vaguement le son et l'aspect d'une petite clarinette mais ce n'est pas une clarinette.
Concerto pour chalumeau.

Les caractéristiques du chalumeau ancêtre de la clarinette sont :

  1. une personne qui souffle dans un tuyau et crée une colonne d'air.
  2. un tuyau cylindrique muni à une extrémité d'un bec où se trouve ligaturée une anche simple battante qui vibre et génère le son.
  3. par le bec et l'anche, l'instrumentiste envoie seulement un mince filet d'air ce qui donne un son grave à cause de ce tuyau presque bouché. 
  4. Le tuyau est à perce cylindrique et percé de trous pour les doigts des deux mains ce qui permet en les bouchant de faire des sons différents donc des notes.
  5. le chalumeau héritier des pré-clarinettes antiques avaient 8 trous et jouaient une octave.
  6. certaines notes s'obtenaient avec des doigtés fourchus ou des demi trous bouchés et une gymnastique de l'embouchure de l'instrumentiste !
Le dupinophone reprend ces 6 caractéristiques et le pavillon du chalumeau et de la clarinette.
Cantigas de Santé Maria.

Le dupinophone ne peut pas jouer toutes les notes chromatiques facilement, comme le chalumeau d'ailleurs, sauf par un instrumentiste talentueux.  Dupin indique dans sa méthode qu'il y a 36 façons de faire des demi-tons ! La justesse est approximative et ce n'est pas pour lui l'essentiel ... le dupinophone n'est pas destiné à jouer avec un quatuor à cordes !

En voici la preuve........

 
En fait le dupinophone ressemble à une clarinette, mais ce n'est pas une clarinette. En effet si la clarinette reprend toutes les caractéristiques de son ancêtre le chalumeau, sa spécificité principale, inventée par Denner, est la clé de douzième qui permet de quintoyer, et d'avoir une tessiture de 3 octaves, ce que ne fait pas le dupinophone. Le chalumeau ayant été oublié, et la clarinette étant en plein essor notamment dans les harmonies et la musique militaire, Dupin appellera son dupinophone «nouvelle clarinette - dupinophone» et déposera une marque afin de protéger cette appellation.

Son estampille en relief indique : système F. Dupin Paris et sur le pavillon une lyre est entourée d'une couronne de lauriers, marque fabrique déposée. (Apparemment c'est une marque qui est déposée protégeant le nom de l'instrument et non un brevet protégeant sa conception originale peut être à cause de la parenté avec le chalumeau)


Pour se rapprocher de la clarinette, Dupin noircira le roseau pour accentuer l'illusion de l'ébène de la clarinette ! Le bec, la ligature réduite à un anneau de serrage et le pavillon sont moulés en métal fondu particulier : le zamak. Mais qu’est-ce ce matériau ? Le zamak est un alliage de zinc, d'aluminium, de magnésium et de cuivre. Son nom est un acronyme des noms allemands des métaux qui le composent: Z pour Zink (zinc), A pour Aluminium, MA pour Magnesium (magnésium) et K pour Kupfer (cuivre). Les proportions moyennes pour la réalisation de l'alliage sont de 95% de zinc, de 4% d'aluminium, de 1% de cuivre et d'environ 0,03% de magnésium. Son point de fusion est d'environ 400° C. C'est un alliage résistant et facile à travailler. Il ne s'oxyde pas et est idéal pour le moulage sous pression car il est très fluide. Avant l'ère du plastique, il a été beaucoup utilisé dans la petite construction mécanique et l'industrie du jouet...La note la plus grave est Mi 4 et la tessiture monte jusqu'au Sol 3.  Il existe plusieurs types de dupinophones en plusieurs tons : Certains collectionneurs de l'ACIMV en ont de différentes tailles en Mi comme celui ci mais aussi en Ré ou en Ut plus long (30 cm). Il en existe apparemment aussi en Fa et en Sol.
Il n’y a que 9 trous et aucune clé (si on reprend les grandes étapes de l'évolution de la clarinette : le chalumeau de la renaissance a 8 trous, la clarinette à 5 clés du temps de Mozart a 13 trous, la clarinette romantique de 1830 a 13 clés et 20 trous, et la clarinette moderne système Boehm a 17 clés et 24 trous). On voit bien le simplisme technique du dupinophone par rapport à la clarinette mais Dupin avait, nous l’avons vu, un but uniquement humaniste d’éducation musicale.


dimanche 16 février 2014

Numéro Spécial du Larigot consacré à notre collection d'instruments à vent anciens.

Le catalogue Larigot N° XXV spécial, consacré à notre collection d'instruments à vent anciens est disponible.
 
 
L'association des collectionneurs d'instruments de musique à vent (ACIMV) vient de publier, en couleur et au format A4 le catalogue de notre collection. C'est une première car tous les catalogues réalisés jusqu'à présent par notre association étaient en noir et blanc et en plus petit format.
 
Nous avons essayé dans ce catalogue de décrire en 96 pages, avec le minimum de texte et le maximum de photos 138 instruments, principalement des flûtes et des clarinettes.
 
Bien sur pour ceux qui connaissent notre intérêt pour les instruments de l'est de la France, on y trouvera une cinquantaine d'instruments alsaciens, principalement de Strasbourg avec quatre pages consacrées à l'histoire des facteurs de Strasbourg : KELLER, BÜHNER & KELLER, Frères KELLER, DOBNER & FELKLIN, Consort, Chrétien ROTH, BÜRGER......
Nous profitons de cet article pour remercier tous ceux qui nous aident et nous soutiennent dans notre travail de recherche, nos amis collectionneurs, marchands, restaurateurs, musiciens, historiens, amateurs...et en particulier : Denis WATEL, José Daniel TOUROUDE, Bruno KAMPMANN.
 
Si vous êtes membres de l'ACIMV et que vous êtes à jour de votre cotisation vous avez du le recevoir....Pour ceux qui souhaiteraient l'acquérir il suffit d'adhérer à l'association en cliquant sur ce lien : Adhésion ACIMV
 
N'hésitez pas à me contacter. rene.pierre23@gmail.com
 
Do not hesitate to contact me.
Zögern Sie nicht, mit mir zu kontaktieren
No vacile en ponerse en contacto conmigo
 



lundi 3 février 2014

Un mystérieux fabricant d'instruments de musique à Lyon : Jean Baptiste Magdeleine MANGEAN (1820-c1883).


Dans le catalogue d’instruments à vent que nous publions dans le numéro spécial N°XXV du Larigot, figurent plusieurs instruments d’un facteur lyonnais inconnu et mystérieux : MANGEAN. Pourtant ses instruments sont d’une grande originalité par leur facture, portant des marques MANGEAN ou MANGEANT à Lyon. Donc avec l’aide de Denis WATEL nous avons essayé de mieux le connaître.
Mais si vous avez des informations ou des instruments n’hésitez pas à nous contacter.
Marque sur une clarinette Mi b.
Collection J.D. Touroude.
Jean Baptiste Magdeleine MANGEAN est né le 2 janvier 1820 à Lyon ; son frère jumeau avait été dénommé également Jean Baptiste. Leur père Jean Claude MANGEAN (1765-1835) était quincaillier  rue du Confort à Lyon. Son frère jumeau Jean Baptiste MANGEAN est resté célibataire, cordonnier il est décédé à 30 ans le 11 septembre 1850 à l'hôpital de l'Antiquaille.
Signature de Jean Baptiste Magdeleine MANGEAN en 1844.
J.B.M. MANGEAN épouse le 1 février 1844 à Chatillon d'Azergues, Marie Antoinette Adéle PONS (1816-1865). A son mariage il est déjà facteur d'instruments de musique à vent et s'installe en mars 1844 au passage de l' Hôtel Dieu au numéro 8.

Flûte à système Boehm 1832 en érable et clétage en laiton.
Collection R. PIERRE
 Marque de la flûte précédente avec Mangean sans T.

On ne sait rien de sa formation, mais ses instruments sont originaux, par exemple il utilise pour la flûte l'érable (exemplaire ci-dessus) bois très rarement utilisé pour les instruments à vent, à cette époque (basson, hautbois). Pendant sa période d'activité lyonnaise de 1844 à 1856, il fabriquait des flûtes "à la pointe du progrès"....comme des systèmes Boehm système 1832, des flûtes système Tulou à 12 clés...instruments fabriqués seulement par les facteurs parisiens comme Godefroy, Buffet Jeune, Buffet Crampon....Tulou etc... mais très exceptionnellement en province, ce qui montre qu'il recherchait l'innovation plutôt qu'une production de masse. 

Hautbois en érable  à  10 clés. (ventes Vichy 2010)

Hautbois pastorale à 12 clés. (Ventes de Vichy 2010)

Cor anglais (Ventes de Vichy 2010)
Il fabriqua principalement des flûtes, des hautbois, des clarinettes. S'il ne déposa pas de brevet, il chercha à améliorer ses flûtes grâce  à des systèmes de correspondances au niveau du clétage comme le montre deux flûtes de notre collection.
Flûte à 12 clés. (collection R. PIERRE) 

Il a eu plusieurs enfants dont quatre garçons : Emmanuel né en 1847, Jules Emmanuel né en 1849, Claude né en 1851, Louis Emmanuel né en 1853. De 1844 à 1854 il habitait au 8 passage de l'Hôtel Dieu où il avait une pièce d'habitation et un magasin. 
Passage de l'Hôtel Dieu à Lyon vers 1890.

En 1855 il déménage pour la galerie de l'Argue et participe à l'exposition de Paris. Un autre facteur/marchand de musique exerçait dans cette galerie, Michel RIVET (a1838-1871).

A partir de cette date il quitte Lyon pour Paris abandonnant sa famille et son activité. Que sait il passé ? Faillite ? Rencontre parisienne pendant sa participation à l'exposition ? C'est encore un mystère que nous devons résoudre. Nous le retrouvons en 1866 à Paris pour son remariage avec Delphine Marie VALLEE née en 1838. Il se déclare dessinateur et habite 36 passage du Ponceau dans le deuxième arrondissement de Paris.
Flûte à 8 clés de MANGEANT. (Collection René PIERRE)
 Sa première épouse Adèle PONS était décédée le 17 février 1865 à Lyon chez son frère Antoine Jules PONS chocolatier qui l'avait recueillie.
Marque de la flûte précédente.
 J.B.M MANGEAN assiste le 30 septembre 1876 à Paris au mariage de son fils Claude MANGEAN cartonnier à Paris ; assiste également à ce mariage un deuxième fils : Jules Emmanuel MANGEAN feuillagiste à Paris. A cette date J.B.M MANGEAN se déclare agent d'affaires et habite au 168 rue Saint Antoine à Paris.

Clarinette en mi bémol de MANGEANT. (collection J.D. TOUROUDE)
Voir la marque en début d'article.

Lors du mariage de son dernier fils Louis Emmanuel MANGEAN le 21 août 1880 à Lyon, ce dernier fait établir un acte notarié déclarant que son père est : " facteur  d'instruments de musique dont on ignore l'existence et le domicile depuis 1856 ..." On peut penser qu'il y avait deux clans familiaux, l'un à Paris l'autre à Lyon.

Clarinette de MANGEAN en Mi bémol. (collection W. ROUSSELET)


Marque de la clarinette précédente.

Il assiste aux obsèques de son fils Jules Emmanuel MANGEAN le 9 novembre 1883 à Paris. Nous n'avons pas trouvé la date et lieu du décès de notre facteur.

Marques des instruments : MANGEANT, MANGEAN ?