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lundi 19 décembre 2011

Vente d'instruments de musique à Vichy du 17 décembre 2011.

Vichy devient deux fois par an (juin et décembre)  la "capitale mondiale" des collectionneurs d'instruments de musique.
Comme chaque année ce samedi 17 décembre 2011, nous avons tous (collectionneurs, marchands, experts, curieux) participé à cette vente de Vichy, toujours très particulière et pleine d'émotions...

Nouveauté, les guitares électriques "anciennes de 1955 à 1994, avec leurs étuis d'origine", ont rejoint les cordes pincées, accordéons et vents en bois et en cuivre.....mais c'est toujours un excellent moment pour croiser "l'instrument de ses rêves", et tout cela dans une bonne ambiance, réglé par le marteau de Maître LAURENT "Ainé et Fils".
Dans cette vente deux moments où les extrêmes se rejoignent, grâce à l'universalité de la musique :
* Ce curieux petit instrument, qui est un flageolet d'oiseau en ivoire du début du XVIII iéme siècle signé de Charles BIZEY (1685 ? - 1752) qui exerça dans les années 1734 rue Mazarine et vers 1749 rue Dauphine à Paris, va rejoindre au Musée de la musique de La Villette, quatre flageolets d'oiseaux dont celui très proche de Louis CORNET.
Flageolet d'oiseau de Charles BIZEY.
Un passe temps aristocratique au XVII° et XVIII° siècle, consistait à enseigner des airs musicaux aux oiseaux. En 1709 Hervieux De CHANTELOUP, "gouverneur des serins de Madame La Princesse" publia un traité des serins de Canarie, dans lequel il citait l'utilisation du flageolet d'oiseaux dont la tessiture convenait à cet usage.
Marque de Charles BIZEY.
Mais l'auteur conseillait particulièrement aux dames "Tant à cause qu'il altère considérablement la poitrine, lorsqu'on en joue longtemps de suite, que parce qu'il n'est pas fort séant, surtout au sexe".l'utilisation d'un flageolet organisé, sorte de petit orgue portatif à deux octaves.
Dans une autre édition il conseillera la "Serinette".
Traité de Hervieux de Chanteloup.

Pour en savoir plus consultez le site du Flageolet français : http://www.leflageoletfrancais.com/article-the-bird-fancyer-s-delight-55511374.html

* Changement de décor avec cette guitare Archtop de marque GIBSON modéle Super 400 CES de 1955

Adieu le chant du serin, on passe à Elvis PRESLEY et son guitariste Scotty MOORE qui accompagna Elvis pendant 14 ans.

Scotty acheta sa Super 400 CES n° 62713 de Gibson en octobre 1963 et l'utilise en concert et pour enregistrer l'album "The Guitar that changed the World".

Scotty MOORE et Elvis PRESLEY
Et oui, "nous avons participé en tant que teenager à l'histoire".....Alors terminons sur ce son Rockabilly.

mercredi 9 novembre 2011

Compte rendu du colloque "le serpent sans sornettes" du 6 et 7 septembre 2011 aux Invalides à Paris.

Par José-Daniel TOUROUDE.

Organisé par l’Institut de Recherche sur le Patrimoine (CNRS) et le musée de l’Armée avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Société Française de Musicologie le 6 et 7 septembre 2011 aux Invalides à Paris, ce séminaire, abordant différents angles du monde du serpent a été original (c’est le 1er en France sur cet instrument méconnu) et fortement apprécié par un public averti et nombreux grâce à la  vingtaine d’intervenants spécialisés venant de plusieurs pays et les 3 concerts montrant les différentes facettes de cet instrument de la musique baroque à la musique contemporaine. 



Serpent Baudoin (collection R. CHARBIT)
 Origine du Serpent.
Elle est un peu controversée : pour l’experte américaine S. Klaus, l’ancêtre du serpent viendrait d’Italie et serait le cornet à bouquin basse car certains étaient courbés en forme de serpent avec des têtes zoomorphes notamment de dragons typiques de la renaissance italienne (exemplaires au musée de la musique de Paris)

Le conférencier italien Renato Meucci reprend la thèse de l’introduction de l’ancêtre du serpent d’Italie en France où il subira sa modification et son apogée puis son retour en Italie dans les armées napoléoniennes et son utilisation par les compositeurs italiens comme Paganini, Mercadante, Rossini, Bellini avant d’être remplacé par le « cimbasso» ou le basson russe, le trombone basse, l’ophicléide puis le tuba.
Pour d’autres, reprenant la thèse traditionnelle de Lebœuf, il serait né en France en 1590 grâce au chanoine Edmé Guillaume d’Auxerre et serait considéré comme un instrument à vent en forme de serpent, d’où son nom. En fait il apparaît que le serpent d’église fonctionnel a été créé en France.



Il s’implante dans le sud de la France (sa présence est attestée en 1602 à Avignon) puis remonte vers le Nord où il se généralise surtout dans l’Ile de France, le Nord Pas de Calais et dans plusieurs pays (notamment Flandre, Allemagne, Angleterre) avant de redescendre vers le Sud de la France à la fin de son apogée. Ainsi en Angleterre, Haendel écrit une partie pour le serpent dans sa musique pour les feux d’artifice royaux mais ne goûtait guère cet instrument.
D. Yeo rappelle l’anecdote que Haendel aurait dite en entendant le son du serpent : ce« qu’est-ce diable que ce la ? un serpent lui répondit-on. Il rétorqua « oui ! mais pas celui qui séduisit Eve ! » . En Angleterre, à l’époque d’Haendel, il n’y avait pas de serpentiste et la partie de serpent fut remplacé.
Mais en 1777, Samuel Wesley fera des marches militaires avec serpent. Eccles l’utilise dans ses opéras Rinaldo et Armida puis dans Macbeth. Purcell dans Didon et Enée.
Ramené de France comme curiosité et venant d’Allemagne par les musiciens allemands avec la bande du duc d’York, cet instrument original va se répandre dans les armées anglaises et dans les églises.
Dès 1790 le serpent a ses adeptes en Angleterre et la facture anglaise qui était de haut niveau (notamment le grand facteur T. Key) va ajouter des modifications au serpent trous chemisés en ivoire, clés en laiton, modification des trous de par la tenue de l’instrument plus horizontale, viroles en laiton du pavillon, voire agrafes métalliques entre les plis, bois plus épais alors qu’outre manche en France à la même époque, on s’orientait vers le serpent droit (sauf le basse-cor anglais de Frichot en cuivre qui était en fait un serpent droit pour l’église). Les concerts monstres organisés par Jullien en 1845 avec 20 serpents, 20 ophicléides, 20 trombones, 20 trompettes et 20 cornets à piston jouant les puritains de Bellini ! dans les jardins publics de Londres dont le fracas soulevait l’enthousiasme du public….
Puis le serpent disparaîtra rapidement remplacé par l’orgue dans les églises et les tubas et ophicléides dans l’armée. Il faudra attendre 1990 pour un retour du serpent où toujours à Londres pour voir une concentration de 58 serpentistes jouer ensemble. Record à battre…
En Allemagne, Haydn fera 3 marches militaires pour l’Angleterre avec serpent et Stöelzel au début du 18ème siècle fera des cantates avec serpent qui double la basse de l’orgue, une octave en dessous ainsi que Mendelssohn dans l’oratorio Elias.
Le serpent se répandra quelques années après dans les musiques militaires alors que le grand facteur de Dresde C.A. Grenser réalisait des serpents.
Les musiciens allemands qui tenaient leur serpent horizontalement et firent de nombreux concerts à Londres popularisèrent cette tenue du serpent. En France on a préféré garder la position verticale.
Serpents allemands et anglais vont être plus ramassés et robustes avec de plus en plus de clés et finir par être fabriqués en cuivre perdant la symétrie à la française.
Serpent anglais à clés.
Description et Evolution du serpent.

Le serpent est un instrument en bois souvent en érable (parfois en métal ou en carbone) qui est recouvert de cuir (voire de tissu collé à la poix), puis enduit de laques faites au tampon terminé par un bocal en cuivre avec bien sûr une embouchure. S. Berger, facteur de serpent a montré les difficultés rencontrées pour l’élaborer vu sa forme et nous a donné le prix actuel d’une copie (5000€).
T. Maniguet et M. Godart vont montrer l’élaboration d’un fac-similé ou copie d’un serpent à partir d’instruments du musée de la musique de Paris, d’instruments de collectionneurs et de praticiens. Une copie en fibres de carbone par S. Berger sera faite ayant pratiquement les mêmes caractéristiques, la même perce et la même sonorité que les meilleurs serpents pour que M. Godart puisse jouer à travers le monde.
Le serpent classique et basique a 6 trous et a plusieurs dimensions, du petit serpent à « l’anaconda » serpent contrebasse ! Le serpent n’est pas facile à porter, certains jouent verticalement d’autres en biais, enfin d’autres presque horizontalement et lors des processions religieuses ou dans les défilés militaires l’encombrement devient un véritable casse tête. C’est pourquoi l’évolution vers une forme droite va faciliter la mobilité malgré son encombrement. Son adaptation, malgré son encombrement quand le musicien défile, est appréciée par tous. Evidemment pas par Berlioz ! mais l’utilisation n’était plus la même….
Le serpent est la béquille des chanteurs et de plus il peut transposer facilement grâce à plusieurs embouchures, faisant des notes liées ou détachées grâce au coup de langue et en fait mettait en valeur le chantre et les mélodies. L’embouchure est donc fondamentale pour la qualité du son émis mais aussi pour réaliser plusieurs notes rien que par le jeu des lèvres. Cette difficulté va se réduire avec l’adjonction de clés qui permet plus de virtuosité.
Mais la forme différente du serpent, l’emplacement différent des trous, et l’adjonction de clés (les serpents anglais auront jusqu’à 10 clés) modifient la sonorité et les doigtés donc la pratique de l’instrument comme nous l’indique B. Kampmann illustré par le serpentiste américain D.Yeo. 
 B. Kampmann grand collectionneur d’instruments qui possède une vingtaine de serpents anciens exposera quelques pièces montrant l’évolution de cet instrument en montrant notamment différents serpents sans clés et à clés (Baudouin et Baumann au début du XIXème siècle feront des serpents très recherchés par les collectionneurs). L’évolution des serpents dans sa forme et sa sonorité (serpents droits de Forveille et serpent militaire napoléonien de Piffault) vont projeter plus de son et être plus commode à jouer dans les défilés, mais l’évolution de cet instrument s’emballe…
Ainsi sera présenté des serpents - bassons ou bassons - russes magnifiques à tête de dragons qui ont impressionnés le public, des Bass Horn chromatique…
Ce serpent de transition que l’on appellera basson - russe est fait d’un bois plus épais, avec des trous élargis et en biais ce qui changera la résonance et le son de l’instrument devenant proche de son successeur l’ophicléide qui sera inventé en 1821 par le facteur Halary.
Un bel ophicléide de Coëffet en buis et à 9 clés fut montré, celui ci supplantant le serpent avant lui même de disparaître avec l’apparition du tuba et de ses pistons.
Serpent Piffault.
Utilisation du serpent dans la musique religieuse, militaire et symphonique.


En ce qui concerne son utilisation religieuse : il est considéré comme un chanteur basse et double souvent le chant de basse qui dans les offices ou dans les chorales est souvent défaillant. Sa puissance permet de rééquilibrer la masse sonore avec les aigus et sert aussi de basse continue. Mais le plus souvent, le serpent est le seul instrument dans les paroisses et sert : soit pour accompagner le chant grégorien à l’unisson quand il n’y a qu’un seul chanteur, soit s’il y a deux voix, le serpent peut faire des combinaisons pour faire parfois le chant, parfois le contrepoint, rechercher des harmonies, parfois pour orner en faisant des petites variations voire des légères improvisations autour du thème selon la qualité du serpentiste.
Ces différentes formules nous ont été illustré brillamment par le conférencier J.Y. Haymoz et le chanteur T. Van Essen et le serpentiste Volny Hostiou.
Jean Duron nous montrera que sous Louis XIV le jeu du serpent qui servait à gonfler les basses, sera associé au basson pour un timbre plus équilibré et que le jeu sera parfois assez contrapunctique. Le trou harmonique ou le « creux français » typique de cette époque avec Couperin, Du Mont… qui valorise les voix d’enfant aigues pures auront besoin d’être soutenues par des basses solides. Le serpent alors compense le « creux français », avant d’être remplacé par l’orchestre et surtout l’orgue.
Mersenne demandait dans sa méthode de ne pas abuser de la virtuosité car ce n’était pas le rôle du serpent. En effet celui ci devait souligner les basses. Le serpent avait ses virtuoses comme Lunel resté célèbre mais aussi beaucoup de faux techniciens d’où la remarque pertinente de Mersenne.
Au 17ème siècle, les grands compositeurs comme Du Mont, Lully, Campra, Delalande n’utiliseront pas le serpent mais d’autres moins célèbres comme Brossard, Baldrati, Cosset, Grandi, Crossi l’utiliseront.
Charpentier utilisera une seule œuvre avec le serpent.
Cécile Davy-Rigaux nous montra la présence forte du serpent dans les cathédrales, collégiales, prieurés, voire la plupart des paroisses et sa présence dans les processions et fêtes religieuses.
Le concile de Trente va fixer les usages dans la musique religieuse : l’orgue et les chœurs pour les fêtes solennelles alors que pour accompagner le plain chant monodique le serpent est souhaité.
Elle dénombre plusieurs centaines de pratiquants du serpent avant la révolution française. On nomme ces musiciens simplement Serpent mais dans l’Est et le Nord de la France on les appellera serpentistes et en Normandie emboucheur de serpent. Pour éviter les confusions, le mot serpent sera réservé qu’à l’instrument. Le serpentiste professionnel était payé à peu près comme les autres musiciens en sachant qu’il y avait des virtuoses de cet instrument qui étaient itinérants, intermittents du spectacle et bien payés.
Le serpentiste professionnel était aussi souvent bassoniste voire chantre.
Mais le plus souvent le serpentiste était amateur et avait un autre métier. La plupart du temps c’était un ecclésiastique ou un ancien enfant de chœur et chanteur qui muait et qui se mettait au serpent, serpent prêté ou loué par l’église. De toute façon dans les églises pour faire les basses et accompagner le plain chant, il fallait avoir sous la main un serpentiste. C’est pourquoi la réputation des serpentistes, qui n’étaient pas toujours de bons musiciens, n’était toujours pas très bonne.
Le serpentiste était populaire dans le Nord et l’Ile de France, mieux payé et nombreux, aussi nombre d’entre eux descendirent vers le Sud (sauf le Languedoc bien pourvu en serpentistes) où la concurrence était moins forte. Les fêtes profanes utilisaient aussi la musique et des musiciens donc le serpent. Pour la musique polyphonique, le serpent donne le diapason et grâce à ses sons égaux, empêche les chanteurs de baisser, comble la basse défaillante puisqu’il double la voix. Malgré le son bruyant du serpent, il ne faut pas souffler si fort et un adolescent peut facilement faire une basse redoutable !

En ce qui concerne son utilisation militaire :

La musique militaire prend son essor et son importance de François 1er à Louis XIII (fifre et tambour) mais avec Louis XIV la musique devient essentielle et grandiose avec des percussions, des vents, des cuivres aussi bien pour l’infanterie que pour la cavalerie. Les timbales sont signifiantes au même titre que les drapeaux. « Plutôt périr que de se faire prendre ses timbales » nous indique le conférencier J.M. Haussadis.
La trompette devient obligatoire avec le tambour dans chaque régiment d’où la création aux Invalides d’une école de trompette en 1731.


Basson russe de Dubois et Couturier.
En 1772 les clarinettes, cors et hautbois renforcent la musique militaire puis ce sera le tour des serpents et cors anglais de devenir incontournables. Les serpents d’église quand ils vont à l’armée deviennent souvent serpents dans les fanfares avant de revenir serpent confirmé dans leurs églises après leurs campagnes, leur pécule et leurs blessures ! Les instrumentistes jouent à la cour, dans les défilés, les fêtes et avec la révolution, la musique sera très présente et la garde nationale en 1790 aura 80 musiciens.
En ce qui concerne son utilisation symphonique :


A partir du 18ème siècle les orchestrations sont de plus en plus complexes et le serpent est associé au pupitre des cuivres mais il ne trouvera pas sa place dans l’orchestre avec l’apparition de l’ophicléide puis du tuba et sera abandonné. Les propos de Berlioz sur le serpent seront sans appel et l’invention du tuba et des pistons rédhibitoires. Les partitions de serpent sont relativement rares car celui ci doublait la basse chantée déjà écrite en apportant de la puissance et de la rondeur dans les basses.
Certains musiciens vont utiliser le serpent : Gluck dans ses opéras Iphigénie en Tauride mais aussi Armide.
Haendel dans Israël en Egypte (avec 300 musiciens dont 8 serpents !). Haydn dans la Création du monde utilise le serpent ou à défaut le contrebasson, Gossec dans sa symphonie en Ut ou dans son opéra Atalie et Mendelssohn dans le cantique luthérien dans sa symphonie la Restauration utilisera le serpent. Même Berlioz emploiera de façon burlesque le serpent dans le Dies Irae dans sa symphonie fantastique.
Mais souvent le serpent est utilisé comme doublure et n’a pas de partition écrite pour lui spécifiquement : dans les représentations de Mozart dans la symphonie Haffner, Mehul, Bellini dans la Norma des serpents doublent et renforcent les basses à l’unisson.

En ce qui concerne son enseignement :

M De Granville nous montrera le passage du serpent de l’église à la fanfare militaire et comment la Révolution Française et l’Empire développeront cet instrument et son enseignement. Le conservatoire de Paris (INM) a une classe de serpent entre 1796 et 1802 et son professeur sera JB Mathieu. A l’opéra de Paris il y avait 2 serpents en 1792. Les églises ont leur serpent mais les armées aussi. Ainsi la garde nationale en 1793 avait 3 serpents parmi ses musiciens. Les parades, hymnes et odes patriotiques de la révolution française qui se jouaient à l’extérieur notamment avec les musiques de Gossec, Devienne, Lesueur, Catel, Lefèvre… utilisaient le serpent. C’est vrai que sa puissance de basse était nécessaire face aux autres instruments notamment l’hégémonie de la clarinette (11 professeurs à l’Institut National de Musique en 1795 sur 60 professeurs ! puis 1000 clarinettistes dans les armées napoléoniennes)
La Garde nationale puis consulaire puis impériale avait 2 types de musiciens : D’une part des soldats qui jouaient de la musique tambour, fifre, cornet et trompettes qui transmettaient des ordres par leurs sonneries dirigées par le tambour-major, militaire à la forte prestance et d’autre part des musiciens gagistes contractuels dirigés par un chef de musique artiste professionnel. Ces musiciens contractuels de qualité payés par les officiers du régiment renforçaient la musique et son prestige. Ces musiciens avaient des privilèges et pas de corvées et au terme de leur contrat pouvait changer de régiment et passer même dans la musique de l’adversaire sans dommages et sans être taxés de désertion. Les conflits dans cette dualité de soldats - peu musiciens dirigés par un militaire charismatique et les musiciens - peu soldat contractuels dirigé par un vrai chef d’harmonie aux qualités musicales reconnues étaient nombreux évidemment.
Vu la compétition entre régiments, les gagistes - musiciens professionnels vont se développer pour sublimer les parades, concerts et le paraître des régiments et de leurs chefs. Le conservatoire formait environ 400 musiciens par an, issus du peuple pour l’armée, les orchestres symphoniques, l’opéra et les théâtres. Pour le serpent qui était encombrant et couteux, le conservatoire prêtait les instruments. Mais le serpent avait une image négative, religieuse, passéiste, avec peu de débouchés et peu de jeunes devinrent serpentistes. Aussi à la première restriction budgétaire, la classe de serpent fut supprimée et les serpentistes recyclés en professeurs de solfège. En 1830 le serpent est remplacé par l’ophicléide dans l’armée, le meilleur équilibre des instruments et des aigus et graves relèguent le serpent vers l’église puis vers l’oubli. Par contre ce qui est paradoxal c’est quand commence le déclin du serpent, les méthodes de serpent fleuriront pour la province, les églises et l’étranger. Les méthodes sont assez nombreuses ce qui prouve que cet instrument était en fait largement pratiqué. L’exposé de M. Sluchin démontre que rien qu’au début du 19ème siècle, des méthodes se répandent comme celles de Metoyen, de Roze et Gossec (officielle du conservatoire), de Hardy, de Hermenge, de Heral, de Schiltz avec de nombreux duos puisque la pédagogie était alors de jouer avec son élève. Au CNSM à Paris actuellement M. Michel Godard qui est professeur de tuba et de serpent et qui a déjà formé 35 serpentistes continue le mouvement initié en 1970 par Christopher Monk dans le renouveau du serpent. Il nous a montré toutes les facettes du serpent et de ses talents dans un concert original.

En ce qui concerne son image :


Florence Getreau, co - organisatrice de ce colloque et artisan de son succès va démontrer que le serpent est relativement absent des images, peintures car il est volumineux et peu gracieux. Cette représentation comme instrument de musique est néanmoins chargé de significations car il est souvent lié au clergé, aux offices religieux. Ainsi dans le dôme du Val de Grâce peint par Mignard, on voit un ange jouant du serpent. A Albi, Mougerel a fait une sculpture aussi avec un ange, Compardel le miniaturiste du graduel de Notre Dame a dessiné des serpents et des cornets à bouquin. La chapelle royale de Versailles a dans la tribune des musiciens, différents instruments dont l’image du serpent.
Le concert: collection privée “research center for music iconography Cuny the graduate center”.
Le fameux habit de musicien de Nicolas de Larmessin montre aussi un serpent etc…Mais c’est souvent anecdotique pour signifier l’aspect religieux ou l’inventaire de tous les instruments de musique de l’ancien régime. Diderot fera un article sur le serpent dans son encyclopédie mais l’image (reprise avec les images d’Epinal) qui demeure essentielle est la représentation du clergé avec son serpent et avec la montée de l’anticléricalisme, le serpent obsolète et d’aspect comique sera associé au clergé comme caricature montrant l’ancien régime. Cette image négative du serpent restera dans la mémoire collective comme nous le montra le conférencier Christian Ahrens.

Acoustique :

A première vue le serpent ne fait que des basses mais en fait sa tessiture est de 3 octaves et demi et ses harmoniques sont intéressantes comme nous l’a démontré magistralement M. Thierry Geroux.
En effet le serpent est puissant (6 fois plus que le basson sur les mêmes notes) notamment sur sa fondamentale. Il fait 4 voire 5 harmoniques et n’a pas les mêmes qualités que le basson. Pour le basson ce ne sont pas les mêmes harmoniques que le serpent qui sont bonnes : Les harmoniques 3 et 5 sont meilleures pour le basson mais la basse faible d’où ce son légèrement nasillard. D’où un postulat qui avait été trouvé empiriquement sous l’ancien régime mais qui est désormais prouvé scientifiquement sur les spécificités du serpent : Serpent et Basson ne sont pas concurrents mais complémentaires ! L’un fait des basses fortes, l’autre comble les harmoniques des basses et les deux ensemble font des belles basses équilibrées qui vont pouvoir soutenir des chants aigus notamment des enfants dans les motets et messes au 17 et 18ème siècle.
D’ailleurs le serpentiste était souvent aussi bassoniste comme actuellement il est aussi souvent joueur de tuba. Le serpent a donc pour fonction (avec la mode française qui utilise beaucoup d’aigus (soprano, haute contre, enfants pour les voix du dessus) de combler le trou harmonique des graves, par sa puissance et ses basses fréquences, son énergie, son soutien au chant en jouant les notes essentielles du chant.
Le serpent alors était incontournable et avec le basson faisaient les beaux jours des concerts religieux baroques jusqu’au jour où l’orgue remplacera tous les instruments et par l’architecture plus modeste qui modifiera l’acoustique ce qui nécessitera moins la puissance du serpent et privilégiera les cordes.

Avenir :

Michel Godart nous a montré avec sa copie en carbone, toutes les ressources du serpent avec des sonorités même les plus bizarres utilisables en musique contemporaine. Douglas Yeo et Volny Hostiou, Jérémie Papasergio également vont montrer que le répertoire du serpent est aussi bien baroque que moderne.
Ces serpentistes passionnés repoussent les limites de cet instrument méconnu et grâce à eux, de plus en plus les spécialistes du tuba, saxhorn, trombone basse prennent comme option de jouer du serpent pendant leurs études et profitent de la mode de jouer le répertoire baroque sur instruments anciens.
Des facteurs font des copies de serpent anciens pour ces nouveaux musiciens et des collectionneurs et musées ont déjà engrangés de nombreux instruments pour les exposer au public.
Vu la complémentarité et l’esprit collectif de consensus des différents intervenants qui ont animé ce colloque d’une part et la publication des différentes communications des conférenciers qui seront publiées ultérieurement d’autre part, nous avons regroupé et réorganisé l’ensemble des propos tenus le plus fidèlement possible.
Remercions tous les intervenants pour la qualité de leurs prestations :

David Guillet et Christine Helfrich du Musée de l’Armée, Florence Gétreau et Cécile Davy-Rigaux du CNRS, Michel Godart et Volny Hostiou serpentistes et professeurs de serpent, les historiens Bernard Dompnier, Isabelle Langlois et Bastien maihot du l’Université de Clermont Ferrand, l’acousticien Thierry Geroux de l’Université Paris sud XI, Jean Duron du centre de musique baroque de Versailles, jean Yves Haymoz du conservatoire de Genève , l’ensemble les Meslanges et son directeur - chanteur Thomas van Erssen, Christian Ahrens professeur de musicologie en Allemagne…
Michel Godart et Linda Bsiri, l’ensemble les Meslanges et Douglas Yeo et les professeurs et étudiants du conservatoire de Rouen notamment la musique contemporaine de Benjamin Attahir avec le serpentiste Patrick Wibart.


Merci à tous pour ces deux jours où l’érudition fut accompagnée de la passion d’un instrument et de sa musique.


José- Daniel TOUROUDE.

jeudi 13 octobre 2011

Le Mélotétraphone d'Edmond de VLAMINCK.

Maurice de Vlaminck

A la suite de notre article sur le monocorde de POUSSOT, nous avons eu l'occasion de discuter avec l'un des antiquaires en instruments de musique, spécialiste de cet instrument Lorrain et qui nous disait avoir croisé, un violoncelle piano assez étonnant.


Image trouvée dans un bouquin intéressant de l'INPI :"Touches à touches"

Et oui, il s'agit du Mélotétraphone de Monsieur Edmond Julien de VLAMINCK, professeur de violon au Vésinet dans les Yvelines et de Monsieur Paul LIMONIER, qui obtiennent un brevet de 15 ans, le 18 décembre 1892, pour un violoncelle piano, ou alto piano qu'ils nomment Mélotétraphone.

Piano violoncelle (vente Millon 2010)
Un exemplaire est passé en salle des ventes à Paris en 2010, mais l'image ne nous permet pas de dire, si c'est un violoncelle monocorde? ou un Mélotétraphone ? Dans la vente il était annoncé "Mélotétraphone".
Avis aux spécialistes.

Et pourquoi la photo du peintre Maurice de VLAMINCK en tête de l'article ?
Tout simplement parce que l'inventeur est le père de ce célèbre peintre : Edmond Julien de VLAMINCK (44 ans en 1891 ), ténor, pianiste et professeur de violon qui habitait à cette date au Vésinet, 35 rue Jean Laurent, avec son épouse Joséphine Caroline GRILLET (39 ans), pianiste et leurs quatre enfants : Maurice Edmond de VLAMINCK (15 ans), Marthe Juliette de VLAMINCK (13 ans), Robert Stéphane de VLAMINCK (10 ans), Berthe Juliette de VLAMINCK (7 ans).

Il est dit dans les biographies de Maurice de VLAMINCK qu'il était né dans une famille de musicien "un peu bohème" ! A vous d'en juger.

Le mélotétraphone n'a pas eu le succès escompté, même si Edmond avait créé une société : " De VLAMINCK et Cie" dont le siège était au 83 rue Charlot à Paris.

Pour en savoir plus sur le monocorde de POUSSOT : http://facteursetmarchandsdemusique.blogspot.com/2011/03/monocorde-de-joseph-nicolas-poussot.html

jeudi 6 octobre 2011

Catalogue PIERRET de 1938 présentant le saxophone Super 8.


Voilà pour les amateurs de saxophone la fiche publicitaire du SUPER 8 de PIERRET de juin 1938.
N'hésitez pas à l'utiliser dans vos articles.

Nous avons déjà publié un autre catalogue de Pierret sur ce blog : http://rp-archivesmusiquefacteurs.blogspot.com/2011/03/saxophones-pierret-1906-1971.html

A noter que c'est encore Hyppolyte POIMBOEUF qui en fait la promotion, comme il le faisait pour la marque LYRIST en 1933 chez Auguste MOUCHOT, luthier à Metz.

CLIQUEZ SUR LES DOCUMENTS POUR LES VISUALISER.

lundi 26 septembre 2011

Georgophone et le saxophone systéme George de la Maison PELISSON Frères.

Ce catalogue acheté sur eBay nous fait découvrir la fabrication de la Maison PELISSON Frères à Lyon dans les années 1880.
Création de la Maison COUTURIER à Lyon en 1812 par Jacques COUTURIER père qui s'associera à DUBOIS en 1828 pour fonder la Maison DUBOIS et COUTURIER. En 1852 c'est Jacques COUTURIER fils qui reprend la société qui sera achetée en 1875 par les Frères PELISSON.
En 1901 la société devient PELISSON, GUINOT, BLANCHON,.   (Jean Jacques )





Une des particularités de ce catalogue est de présenter des saxophones avec les améliorations du "systéme George" et d'un instrument que je connaissais pas le "Georgeophone".

La Maison PELISSON Frères avait l'exclusivité du brevet du facteur toulonnais Claude George qu'il avait déposé en 1867 : "Un système de monture des clés de saxophone" et qui consistait principalement à aligner les clés d'une main sur une même tringle, ce qui simplifiait considérablement le montage et démontage de l'instrument. On peut lire dans la brochure qu'il ne fallait " que 8 vis au lieu de 34 dans le modèle classique".
Ce principe est toujours utilisé dans le saxophone moderne.
Des additions de brevet seront obtenues le 24 juin 1869 et le 13 juin 1870, mais n'auront pas d'application pratique sur le saxophone actuel.

Si vous voulez en savoir plus sur les saxophones "système George" nous vous conseillons de lire l'article de Bruno KAMPMANN écrit dans le Larigot N° 37 de mai 2006.
Pour le lire cliquer sur ce lien : http://www.music-ceret.com/plus_loin/article_larigot_37.pdf


Quant au Georgeophone il s'agit "d'une nouvelle famille d'instruments", en fait un saxophone baryton ou grave "plus facile à tenir " comme on peut le voir sur le schéma ci dessus : N° 495.
Cet instrument a été récompensé à l'exposition Universelle de Paris en 1878....mais n'a pas rencontré le succès.
Si vous avez un instrument de ce type en photo, cela m'intéresse.

Saxophone Baryton du Musée de Céret.

Le site du Musée : http://www.music-ceret.com/

Le 9 juin 2014 : Mise à jour sur le Georgeophone.

Grâce à Robert Howe nous avons une illustration d'un Georgeophone.
Willy Kenz jouant de son Georgeophone.
Et on peut même l'entendre!!!

Ecoutez le Georgeophone.

Georgeophone du catalogue Pélisson Frères.

mardi 20 septembre 2011

Jean Baptiste COEFFET (1784-1863) inventeur de l'ophimonocléïde et fabricant d'ophicléides, bassons russes etc...

Le serpent, instrument de musique de la famille des cuivres est connu pour accompagner les choeurs dont il renforçait les basses lors des offices religieux. A coté de cette fonction dans la musique religieuse, il était également utilisé, dès la fin du XVIII° siècle dans les musiques militaires. Sa forme inappropriée pour les défilés évolua au grès des inventions de multiples facteurs, jusqu'à l'invention de l'ophicléide par HALARY qui le fit breveté en 1821. L'ophimonocléide de Jean Baptiste COEFFET, compromis entre le serpent et l'ophicléide, rencontra un certain succès, mais c'est surtout le facteur qui est intéressant. Atypique, puisque menuisier, facteur d'orgues, mécanicien, facteur d'instruments .....et limonadier en province, il chercha des solutions au niveau des cuivres qui ne trouvèrent pas le succès.
Jean Baptiste COEFFET est né le 11 mai 1784 à Jouy sous Thelle, petite commune de l'Oise, proche de Chaumont en Vexin. C'est d'ailleurs dans cette ville qu'il épouse le 25 février 1813 Jeanne Modeste GALLERAND (1783-1848). Ce couple aura 8 enfants dont Jules Modeste COEFFET qui travaillera avec son père et signera ses instruments : " COEFFET Fils". Le père de Jean Baptiste, Jean COEFFET (1744-1833) était menuisier à Lalandelle dans l'Oise. C'est sans doute chez lui qu'il apprit la menuiserie, puisqu'on le retrouve menuisier de 1813 à 1826 à Chaumont en Vexin. C'est seulement lors du dépôt du brevet de son ophimonoclèide, le 2 mai 1828 qu'il se dit facteur d'instruments. Il a du travailler pour un facteur d'orgues, ou travailler comme facteur d'orgues, puisqu'à' à sa mort en 1863, il est dit "ancien facteur d'orgues". C'est sans doute dans cette activité qu'il découvre les problèmes de justesse du serpent et imagine son nouvel instrument qui existera sous deux formes comme le montre les photos ci-dessous : " Avec ou sans pompe". La pompe permettant d'ajuster l'instrument. 
"....par ce moyen il se trouve au diapason de l'opéra et en le tirant d'environ deux pouces, il se trouve au diapason de la cathédrale, qui est environ 3/4 de ton plus bas et qui est le ton d'un serpent ordinaire, par ce moyen on évite les transpositions sans nuire à sa justesse". (extrait du Brevet de cinq ans du 2 mai 1828).

Ophimonocléide sans pompe d'ajustement signé Coeffet. (collection particulière)

Ophimonocléide avec une pompe d'accord
et également un long 
pavillon,
signé Coeffet fils à Gisors (27). (collection particulière)
Comme l'indique son nom, l'ophimonocléide possède "....une seule clé qui suffit pour faire tous les dièses et les bémols, que l'on ne peut faire par le doigté ordinaire et c'est en fermant cette clef qu'elle produit son effet....Mon instrument se joue la clef ouverte, on ne la ferme que pour faire les ut et sol dièses de toutes les octaves, et le mi bémol et le fa naturel de la quatrième octave ; ils se font bien justes : on la ferme aussi pour faire le si de la troisième octave qui est parfaitement bon et que l'on ne peut faire que bien difficilement dans tous les autres serpents ; on fait aussi avec la clef le fa naturel de la même octave". (extrait du brevet 1828) Jean Baptiste COEFFET obtiendra plusieurs brevets, en 1844 pour un serpent contrebasse et en 1845 pour un " piston-clef applicable à tous les instruments de musique à pistons, qu'il nomme emboliclave".
Schéma joint à la demande de brevet de 1828.
Durant ces années, il était installé à Chaumont en Vexin et son fils Jules Modeste COEFFET né le 30 avril 1816, travaillait avec lui. Son épouse Jeanne Modeste GALLERAND était directrice des postes.

Jules Modeste COEFFET fils épousa le 25 mai 1842 à Gisors (27) Hyacinthe Euphémie BILLIARD (1821-1859) et s'installa l'année suivante, comme facteur d'instruments à Gisors au n° 61 rue de Cappeville. C'est vers 1844 que J.B COEFFET père quitta Chaumont pour la banlieue parisienne où il s'installa à la Chapelle Saint Denis au 18 Grande Rue où il restera jusqu' à la mort de son épouse, Jeanne Modeste le 27 novembre 1848. Il habitera ensuite avec sa fille, Eléonore COEFFET (1820-1872), célibataire, receveuse des postes à Ressous sur Martz dans l'Oise. C'est là qu'il décédera à 79 ans le 14 septembre 1863. J.M COEFFET fils restera facteur d'instruments de musique à Gisors jusqu'au décès de son épouse le 3 novembre 1859 et de son remariage avec Rosalie BONDET (1827-?), limonadière le 4 février 1863 à Gisors. Dès lors il abandonnera la facture pour devenir limonadier. Son fils Jules Edmond COEFFET, né en 1843 travaillera aux contributions directes.




jeudi 15 septembre 2011

Un super bouquin sur les flûtes de Rudall, Rose et Carte.

La bonne nouvelle de la rentrée.....la parution d'un "super" bouquin sur les flûtes Rudall, Rose et Carte.

Il y a tout, et surtout beaucoup, beaucoup d'illustrations de flûtes somptueuses de toutes les collections de tous les musées.

Encore une belle réussite de Tony Bingham qui édite cette ouvrage et de Robert Bigio qui l'a réalisé.





Bien sur, il est en anglais, il n'est pas donné.....mais vu la qualité et le faible potentiel d'amateurs je trouve que cela les vaut.
Si vous voulez en savoir plus :

http://www.bigio.com/rudallrosecarte.html

http://www.oldmusicalinstruments.co.uk/instruments/instrument_list.php?cat=TF

Et si vous voulez en savoir plus sur les flûtes 3 sites incontournables :

Celui de Terry McGee sur les flûtes Clinton :

http://www.mcgee-flutes.com/clinton.html

Le très bon site de Rick Wilson sur la description de tous les systémes....même sur les flûtes françaises.

http://www.oldflutes.com/index.htm

Et "LA" collection Dayton C. Miller :

http://memory.loc.gov/ammem/dcmhtml/dmhome.html

Et sur la facture de la flûte française ? .........Rien, sinon quelques livres en anglais, rédigés par des anglophones : Tula Giannini, Nancy Toff......











jeudi 12 mai 2011

Hommage à François Chassagnite.


Je viens de découvrir que François est décédé le 8 avril d'une crise cardiaque à 55 ans.

Les témoignages de sympathie sont nombreux sur le net....mais je voudrai joindre le mien en souvenir des bons moments de musique et d'amitiés que nous avons passés ensemble.

Je me faisait une joie de le retrouver à Lisieux comme chaque année, pour notre jam annuelle et notre "Lady Bird" fétiche.

dimanche 3 avril 2011

1847 : Jean Louis BUFFET CRAMPON obtient un brevet pour l'amélioration du flageolet.

C'est entre les années 1830 à 1850 que les instruments à vent ont connus leurs principales évolutions. La famille BUFFET est à l'origine, dans cette période, de nombreuses inventions : Louis Auguste BUFFET "Jeune" (1789-1864), "l'oncle" améliore la clarinette, le hautbois, la flûte. (Voir le site de DW : http://clariboles-et-cie.blogspot.com/search/label/BUFFET%20Jeune%20%28Auguste%29 ). Jean Louis BUFFET CRAMPON (1813-1865), "le neveu", améliore lui aussi la clarinette, mais également un instrument moins connu : le Flageolet. Il obtiendra un brevet d'invention de 15 ans, le 31 mars 1847 pour " des perfectionnements apportés dans la construction des flageolets". Vous pouvez voir en détail le texte de ce brevet, en cliquant sur les illustrations et en les grossissant. Cette copie de brevet provient de l'INPI : 26 bis rue de Saint Petersbourg, 75800 Paris. http://www.inpi.fr/fr/l-inpi/ou-nous-trouver/a-paris-et-en-regions/ile-de-france.html Il est très facile de ce procurer ces copies de brevets et l'acceuil est particulièrement chaleureux. (Si vous voulez utiliser cette copie, merci de citer la référence I N P I). Nous n'avons pas trouvé d'instrument correspondant à ce brevet, qui constitue une évolution vers le système dit "Boehm", illustré par ces exemples d'instruments Buffet Crampon postérieurs : de la collection NC : http://www.uark.edu/ua/nc/NCCollectionPage/Page/FlageoletBuffet.htm et de la collection Dayton Miller : http://memory.loc.gov/cgi-bin/map_item.pl?data=/home/www/data/service/music/dcmflute/0500/0570/0570f1.sid&style=dcmflute&itemLink=r?ammem/dcm:@field(DOCID+@lit(dcm000520))&title=DCM%200570%3a%20%20%20Buffet-Crampon%20%2f%20French%20Flageolet+-+front%20view%20 Nous vous recommandons deux sites consacrés aux flageolets : http://www.flageolets.com/

http://www.leflageoletfrancais.com/