Dans une prochaine vente de lettres et manuscrits autographes, qui aura lieu le 20 juin chez Maître Ader sera proposé ce beau portrait attribué à Jean Baptiste Isabey (1767-1855). Ce portrait appartenait d'abord à Frédéric Chopin et ensuite à un autre célèbre flûtiste : Paul Taffanel (1844-1908). Il existe d'autres portraits de Tulou à des périodes différentes.
Le plus connu est celui de Henri Grévedon.
On trouve aussi au musée de la musique à Paris, ce médaillon réalisé par Antoine Joseph Michel dit Romagnesi l'aîné qui représente Tulou en 1822 à 38 ans.
Jean Pierre Dantan (1800-1869) célèbre sculpteur a réalisé un buste "sérieux" de notre grand flûtiste...
......et une caricature bien connue que l'on peut voir au musée Carnavalet.
......et tiens un petit cadeau, un portrait inédit d'un concurrent de Tulou : Joseph Guillou.
"GUILLOU (Joseph), flûtiste et compositeur, né à Paris, entra comme élève au Conservatoire de musique de cette ville, en l'an V (1797), à l'âge de treize ans. Il y reçut des leçons de Devienne pour la flûte, et l'année suivante il obtint au concours un second prix de cet instrument. Ses progrès ne répondirent pas ensuite à cet heureux début ; le concours de l'an VII ne lui fut point favorable, et, dès lors, il n'y eut plus pour lui d'espoir de triompher dans ces épreuves publiques du talent, car il trouva l'année suivante un rival trop redoutable dans le jeune Tulou, dont le talent a été depuis lors célèbre dans toute l'Europe. L'altération des facultés morales de Devienne et la mort de Hugot firent bientôt après réduire les classes de flûte à une seule, qui fut confiée aux soins de Wunderlick; le nombre des élèves fut diminué, et Guillou se trouva compris dans la réforme. Il ne se laissa pourtant pas décourager ; après de nouveaux efforts, il rentra dans les classes du Conservatoire, et il y obtint le premier prix, à l'âge de vingt et un ans. Ses études terminées, il fut longtemps sans emploi aux grands théâtres de Paris ; mais, en 1815, il entra comme seconde flûte à l'Opéra et à la Chapelle du roi, et, l'année suivante, il obtint la place de professeur au Conservatoire, qui venait d'être réorganisé sous le nom d'Ecole royale de chant et de déclamation. Bientôt après, la place de première flûte de la chapelle du roi, étant devenue vacante, lui fut donnée. Irrité de ces nominations, Tulou donna sa démission de l'Opéra, et ce fut encore Guillou qu'on choisit pour le remplacer. Ainsi, en moins de trois ans, il passa de l'obscurité à la plus belle position qu'un flûtiste pût désirer à Paris. Il est juste de dire qu'il remplit ses fonctions avec beaucoup de zèle, et qu'il forma de bons élèves au Conservatoire, parmi lesquels on remarque Becquié et M. Dorus. En 1830, le dérangement de ses affaires le décida à quitter toutes ses places pour chercher une position dans les pays étrangers. II voyagea d'abord dans la Belgique, y donna des concerts, puis se rendit à Berlin, où il se fit entendre. II visita ensuite Hambourg et Stockholm, s'établit quelque temps en cette ville, et enfin se rendit à Saint-Pétersbourg où il se fixa, ayant renoncé à la musique pour la profession de teinturier-dégraisseur. Fatigué d'une situation qui ne convenait ni à son éducation, ni à ses goûts, il rentra plus tard dans la carrière d'artiste, et se fit écrivain sur la musique dans les journaux, sans parvenir à se créer une position aisée. Il avait fondé, à Saint-Pétersbourg, un journal français, sous le titre de l'Artiste russe. Guillou est mort dans cette ville, au mois de septembre 1853, à l'âge de soixante-neuf ans. On a de lui pour son instrument : 1° Premier concerto avec orchestre, Paris, P. Petit. 2° Deux idem, ibid. 3° Concertino composé pour les concours du Conservatoire. 4° Plusieurs thèmes variés pour flûte et orchestre. 5° Plusieurs thèmes avec quatuor. 6° Deux œuvres de duos pour deux flûtes, Paris, Hentz-Jouve. 7° Quatre fantaisies pour deux flûtes, Paris, Meissonnier. 8° Des fantaisies pour flûte et piano, ibid". (Fétis)
Le plus connu est celui de Henri Grévedon.
On trouve aussi au musée de la musique à Paris, ce médaillon réalisé par Antoine Joseph Michel dit Romagnesi l'aîné qui représente Tulou en 1822 à 38 ans.
Jean Pierre Dantan (1800-1869) célèbre sculpteur a réalisé un buste "sérieux" de notre grand flûtiste...
......et une caricature bien connue que l'on peut voir au musée Carnavalet.
Il y a aussi ce portrait fait par un inconnu....plus proche de la caricature que de la réalité !
Mais je me pose une question sur ce portrait, pourquoi représenter le grand virtuose vers ses 40 ans avec un basson en arrière plan ? Il y a un air de ressemblance avec Jean Louis, mais ne serait ce pas plutôt son père ? Jean Pierre Tulou (1749-1799) bassoniste qui avait également appris à jouer de la flûte? Si vous avez des précisions à apporter n'hésitez pas.
Dans les catalogues Couesnon nous découvrons Jean Louis Tulou en 1855 à 69 ans..
Si vous désirez un "très bon article sur Tulou et Jacques Nonon" cliquez sur ce lien :
C'est là (440) (c'est moi qui l'ai écrit....quel prétentieux).
Dans cette même vente du 20 Janvier, sera vendu une série de documents très intéressants concernant le grand flûtiste Paul Taffanel :
(Collection musée de Münich)
Par exemple son emploi du temps pendant plusieurs d'années :
Mais aussi ses appréciations sur des élèves :
On peut espérer que tous ces documents resterons en France et rejoindront la BNF ou le Musée de la Musique de Paris.
Voici le lien sur le catalogue de la vente : Vente Ader du 20 juin.
......et tiens un petit cadeau, un portrait inédit d'un concurrent de Tulou : Joseph Guillou.
Collection RP. |
"GUILLOU (Joseph), flûtiste et compositeur, né à Paris, entra comme élève au Conservatoire de musique de cette ville, en l'an V (1797), à l'âge de treize ans. Il y reçut des leçons de Devienne pour la flûte, et l'année suivante il obtint au concours un second prix de cet instrument. Ses progrès ne répondirent pas ensuite à cet heureux début ; le concours de l'an VII ne lui fut point favorable, et, dès lors, il n'y eut plus pour lui d'espoir de triompher dans ces épreuves publiques du talent, car il trouva l'année suivante un rival trop redoutable dans le jeune Tulou, dont le talent a été depuis lors célèbre dans toute l'Europe. L'altération des facultés morales de Devienne et la mort de Hugot firent bientôt après réduire les classes de flûte à une seule, qui fut confiée aux soins de Wunderlick; le nombre des élèves fut diminué, et Guillou se trouva compris dans la réforme. Il ne se laissa pourtant pas décourager ; après de nouveaux efforts, il rentra dans les classes du Conservatoire, et il y obtint le premier prix, à l'âge de vingt et un ans. Ses études terminées, il fut longtemps sans emploi aux grands théâtres de Paris ; mais, en 1815, il entra comme seconde flûte à l'Opéra et à la Chapelle du roi, et, l'année suivante, il obtint la place de professeur au Conservatoire, qui venait d'être réorganisé sous le nom d'Ecole royale de chant et de déclamation. Bientôt après, la place de première flûte de la chapelle du roi, étant devenue vacante, lui fut donnée. Irrité de ces nominations, Tulou donna sa démission de l'Opéra, et ce fut encore Guillou qu'on choisit pour le remplacer. Ainsi, en moins de trois ans, il passa de l'obscurité à la plus belle position qu'un flûtiste pût désirer à Paris. Il est juste de dire qu'il remplit ses fonctions avec beaucoup de zèle, et qu'il forma de bons élèves au Conservatoire, parmi lesquels on remarque Becquié et M. Dorus. En 1830, le dérangement de ses affaires le décida à quitter toutes ses places pour chercher une position dans les pays étrangers. II voyagea d'abord dans la Belgique, y donna des concerts, puis se rendit à Berlin, où il se fit entendre. II visita ensuite Hambourg et Stockholm, s'établit quelque temps en cette ville, et enfin se rendit à Saint-Pétersbourg où il se fixa, ayant renoncé à la musique pour la profession de teinturier-dégraisseur. Fatigué d'une situation qui ne convenait ni à son éducation, ni à ses goûts, il rentra plus tard dans la carrière d'artiste, et se fit écrivain sur la musique dans les journaux, sans parvenir à se créer une position aisée. Il avait fondé, à Saint-Pétersbourg, un journal français, sous le titre de l'Artiste russe. Guillou est mort dans cette ville, au mois de septembre 1853, à l'âge de soixante-neuf ans. On a de lui pour son instrument : 1° Premier concerto avec orchestre, Paris, P. Petit. 2° Deux idem, ibid. 3° Concertino composé pour les concours du Conservatoire. 4° Plusieurs thèmes variés pour flûte et orchestre. 5° Plusieurs thèmes avec quatuor. 6° Deux œuvres de duos pour deux flûtes, Paris, Hentz-Jouve. 7° Quatre fantaisies pour deux flûtes, Paris, Meissonnier. 8° Des fantaisies pour flûte et piano, ibid". (Fétis)
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