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mercredi 9 janvier 2013

Louis MÜLLER (1801-1868) successeur de François Antoine SAUTERMEISTER (1782-1830) facteur d'instruments de musique à Lyon.

Nous avons traité le cas de François Antoine SAUTERMEISTER (1782-1830) dans un article précédent.
 
 Nous en étions resté à son décès qui est intervenu à Lyon le 17 février 1830. Sa veuve Marie Josèphe PONCET (1797-1866) qu'il avait épousé en seconde noce en 1822, avait repris la maison, comprenant 9 ouvriers journaliers, située au 10 rue Saint Dominique dans le deuxième arrondissement de Lyon. A partir de 1832 son neveu Louis MÜLLER est signalé comme chef de l'atelier situé dans "la cour".
 
Marque de l'atelier entre 1835 et 1840.
 Louis MÜLLER est né le 23 août 1801 à Ehingen- Rotemburg dans le royaume du Wurtemberg. Sa mère Catherine SAUTERMEISTER était la soeur de François Antoine SAUTERMEISTER.
Signature de Louis Müller en 1840.
 A partir de 1833, il semblerait que "la veuve Sautermeister" ait abandonnée l'atelier (3 pièces dans la cour) et ce soit limitée à un magasin d'instruments de musique et ce jusqu'en 1835 où réapparaît Louis MÜLLER qui habitait avec la veuve dans l'appartement de 2 pièces du passage Couderc, rue Saint Dominique jusqu'en 1840. Cette période (1835 à 1840) correspondrait à la marque "Vve Sautermeister et Müller". A partir de 1838 ils louent de nouveau 3 pièces (en plus des 2 pièces d'habitation) pour établir leur atelier rue Couderc.
 
Marque à partir de 1840 (?) du début du Mariage avec Marie PONCET Vve Sautermeister.

Louis Müller épouse Marie Josèphe Poncet Vve Sautermeister le 22 juillet 1840 à Lyon. Contrairement à ce qu'affirme Constant PIERRE et donc le Langwill ce n'est pas à la mort de la veuve Sautermeister que Müller s'établit à son compte, car M. J. Poncet décède le 4 janvier 1866 à Lyon, c'est à dire 2 ans avant le décès de Louis Müller (1868). Ils n'avaient que 4 ans de différence d'âge.
 
Cornet à palettes de Louis Müller "facture allemande" portant la première marque (1840) sans "breveté".
 
Le 10 juillet 1835, il obtient un brevet de 5 ans pour un cornet à 3 pistons : "dont la perce est un peu plus avantageuse que celle des cornets ordinaires et qui diffère du cornet à 2 pistons, d'abord par l'augmentation d'un troisième piston, avec lequel on peut faire les quatre notes manquant jusqu'à ce jour au cornet à deux pistons, à savoir l'ut dièse, le ré, ré dièse et le sol dièse de la première octave". (Brevet Inpi)
  
Brevet de 1835. Source Inpi.

 
"Je soussigné Louis Müller, facteur d'instruments demeurant à Lyon passage Couderc, ai l'honneur de vous exposer que jusqu'à présent il s'est faits des cornets à 2 et 3 pistons mais que ceux à trois n'ont jamais été bons et n'ont pu satisfaire en aucune manière du désir des artistes, en sorte qu'on a été obligé de les abandonner pour ne se servir que de ceux à 2 pistons, maintenant en usage". (Brevet Inpi)
 
Bugle en Si bémol. (NMM de Vermillion)
 
Le 5 octobre 1838 il obtient un brevet de 5 ans pour un "cor à deux pistons percés de trois trous au lieu de quatre et actionnés par des touches ou boutons, à volonté". (C. Pierre)
 
Cor à 2 pistons, brevet de 1838. Source Inpi.
 
"Les pistons du cor Müller ne sont percés que de trois trous placés du même coté et à égale distance des uns des autres (les pistons employés jusqu'à présent en ont quatre, deux d'un coté et deux de l'autre). Les pistons se meuvent par deux touches qui en cédant sous les doigts font rentrer dans leurs tubes, chacun de ces pistons et ensuite renvoyé lorsque les doigts abandonnent les touches par un ressort marchant sur un petit rouleau. M Müller se réserve le droit de supprimer au besoin les deux touches et de ne laisser pour faire mouvoir les pistons qu'une simple tête en ivoire comme il en existe sur les pistons ordinaires, ceci étant encore à la volonté de l'exécutant". (Brevet Inpi)
 
Marque courante après 1840.
 
Clavicor en Si b. (Collection Richard Charbit)
 
 De 1843 à 1847, son atelier, toujours à la même adresse, emploie 8 ouvriers journaliers. Le 12 juin 1846 il obtient un brevet de 15 ans pour " une clarinette basse à deux corps parallèles en forme de basson, descendant à l'ut, qu'il proposa pour remplacer le basson". (C. Pierre)
 
Dessin de la clarinette basse du brevet de 1846.

Saxhorn à trois pistons berlinois. (Vente Vichy 2012)
"La même année il proposa une clarinette à 14 clés et 4 anneaux dont un spécimen est au musée du conservatoire" (Musée de la musique de Paris). C.Pierre.
 
Clarinette 14 clés et 4 anneaux du conservatoire. (Musée de la musique Paris)

 
Le 20 mai 1855 il obtient un brevet de 15 ans pour un brevet de 15 ans pour "un instrument de musique dit Müllerphone ou contrebasse à anche, "à corps parallèles, également en forme de basson, descendant une octave au dessous" de sa clarinette basse, "à perce cylindro conique, pavillon en cuivre et disposition nouvelle des clés". C. Pierre.
 
Shéma du Müllerphone de 1855. (Source Inpi)
 
Basson russe. (Collection Jean Michel Renard)
En 1855 il participe à l'exposition de Paris et obtient une médaille de seconde classe.


Saxhorn en Si B.( Collection J.M Renard).
Marie Josèphe Poncet épouse de Louis Müller et veuve de François Antoine Sautermeister, âgée de 68 ans, décède le 4 Janvier 1866 à Lyon rue Saint Dominique, passage Couderc. Les Témoins sont Balthazard VERRIER, 24 ans et Louis César RICANET tous deux facteurs d'instruments et sans doute ouvriers journaliers chez Müller. Louis Müller lui survivra 2 ans puisqu'il décède à son tour le 21 avril 1868, à l'âge de 66 ans toujours passage Couderc. Les témoins sont de nouveau B. Verrier et Guillaume Curet, 55 ans fabricants d'instruments.

La maison est reprise en septembre 1868 par Jean Léon COUSIN né à Paris le 30 janvier 1843. (C. Pierre) Faux nous fait remarquer Jean Jacques BONA.

"Contrairement au texte ci-dessus, erreur répercutée sur le "Langwill" qui s'en est inspiré concernant la date et le lieu de naissance de M. Cousin père, j'ai consulté les recensements de population du quai Saint Vincent aux périodes intéressées. 

Recensement de 1921: au 19 quai Saint Vincent.
Cousin Henri né en 1876 dans le Rhône luthier patron
Cousin Berthe née en 1874 dans le Rhône professeur épouse.
Cousin Jean né en 1843 B Pyr père industriel patron.
Recensement de 1926: au 19 quai Saint Vincent.
Cousin Henri né en 1876 dans le Rhône employé.
Cousin Berthe née en 1874 dans le Rhône épouse.
Acte de décès de Cousin Jean Léon:
"Le quinze novembre mille neuf cent vingt cinq à neuf heures: Jean Léon Cousin né le vingt janvier 1843 à Pau (Basses Pyrénées), fils des feus Pascal et Antoinette Renault, veuf de Alix Suzanne Renault, ancien industriel, est décédé en son domicile quai Saint Vincent numéro 19...Sur la déclaration de Charles Boquin, cinquante ans, employé domicilié rue Victor Hugo 51."

Remarquez le changement de statut professionnel de son fils Henri, luthier en 1921 et employé en 1926." 



samedi 15 septembre 2012

François Antoine SAUTERMEISTER (1782-1830) facteur d'instruments de musique à Lyon.


François Antoine Sautermeister est né le 2 décembre 1782 à Rottembourg dans le Wurtemberg en Allemagne. Il était le fils de Clément Sautermeister

Marque de Sautermeister sur une clarinette en fa.

Il arrive à Lyon en 1809, comme « compagnon luthier » et habite place de l’Herberie où il loue 2 pièces. La même année il se marie le 13 mai 1809 avec Marie Garnier née le 16 septembre 1783 à Lyon, fille de Jean Garnier (qui a quitté le domicile conjugal depuis 23 ans) et de Reine Didier. Ils habitent à la même adresse jusque vers 1812. Il est ouvrier luthier, elle est tailleuse.

Signature de François Antoine Sautermeister.



Le 12 août 1812, il obtient un brevet de 5 ans, pour un instrument qu’il nomme  Basse Orgue, qui a la forme d’un basson, muni d’un pavillon à son extrémité, à perce cylindrique qui se joue avec un bec de clarinette et qui a un registre de 3 octaves.

Schéma du brevet de 5 ans de 1812 pour une Basse orgue.(Source INPI)
En 1816 née sa première fille, Reine Marie Thérèse Sautermeister le 12 octobre ; elle décédera deux ans plus tard le 31 juillet 1819. A cette époque facteur d’instruments, François Antoine habite avec sa famille  au 2 rue du Plâtre où il loue 2 pièces d’habitation et 1 pièce d’atelier au second étage.


Basson de Sautermeister.

En 1818 né le 9 avril, François Ignace Chrétien Sautermeister ; ils habitent toujours à la même adresse qu’ils quitteront en 1822. A noter que François Simiot habitait pendant toute cette période au 13 rue du Plâtre. Son épouse décède à 37 ans, des suites de couches, le 21 décembre 1820 à leur domicile, rue du Plâtre. François Antoine Sautermeister se remarie vers 1822 avec Marie Joséphe Poncet née le 17 juillet 1797 à Cize dans l’Ain, fille d’un chirurgien de cette ville. En 1823 ils habitent 2 pièces (atelier et une pièce d’habitation) au 14 rue Saint Dominique. Il vit seul avec son épouse.
Le 22 juin 1827 il obtient un brevet de 5 ans pour un « nouvel ophicléide » ou « Basse d’harmonie » à 11 clés dont six ouvertes qui représente un réel progrès au niveau du son, comparé à ceux de Halary ou Labbaye.




Schéma du brevet de 1827 pour « un nouvel ophicléide ». (source Inpi)

En 1827, Il avait un atelier 4 place Célestin, avait 8 ouvriers externes et habitait avec son épouse 3 pièces dont une pièce commerciale au n°10 de la rue Saint Dominique. En 1829, il avait 5 pièces (3 pour le commerce et deux d’habitation) au n°10 rue Saint Dominique. Il produisait tous les instruments à vents : bassons, clarinettes, hautbois, flûtes et tous les cuivres principalement pour fournir les nombreux régiments et leurs "Musique" stationnés dans la région lyonnaise.

Basson russe en ut (Musée du Palais Lascaris à Nice)
Il décède le 17 février 1830 à 46 ans. Les témoins sont deux facteurs d’instruments (sans doute ouvriers externes), Michel Rivoire 48 ans et Jean Baptiste Gonnard 29 ans.


Clarinette en do. (Ventes Vichy)
Louis Muller, son neveu reprendra la Maison, avec sa tante par alliance, Marie Joséphe Poncet, Veuve de François Antoine Sautermeister.


Flûte à 1 clé. (Ventes Vichy)