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jeudi 20 décembre 2018

BUFFET CRAMPON : Jean Louis BUFFET (1813-1865). Créateur de la Marque Buffet Crampon.


(Article paru en 2009 et mis à jour en décembre 2018)
Préambule : Je n'ai pas l'intention de traiter dans cet article l'histoire de la famille BUFFET, mais simplement d'essayer de faire "un peu de clarté" dans la période complexe de 1830 à 1859, avant "l'installation de la Maison Buffet Crampon et Cie". C'est également l'arrivée de la nouvelle flûte Boehm et de toutes les conséquences qui en découlent. A l'origine je souhaitais faire un petit article sur une flûte de ma collection, de Buffet Crampon, avec un système 32 hybride amusant, et j'avais beaucoup de mal à m'y retrouver dans les nombreux articles qu'y existent, entre les "Louis, Jean Louis, Auguste, les jeunes, fils, aîné etc....".
Donc si vous trouvez des erreurs, des oublis et que vous voulez corriger, modifier, illustrer, ajouter, compléter......ou que que vous avez des marques complémentaires...Vous êtes bienvenue.
Donc à l'origine "était le père": Denis BUFFET (Buffet Auger) né le 28 juillet 1783 à La Couture, dans une famille de tourneurs. Son père Claude BUFFET était en 1789, journalier et sa mère Marie Louise DELERABLEE. Plusieurs de ses frères seront également luthiers.
Denis BUFFET épouse le 18 juillet 1808 à La Couture, Marie Anne AUGER fille de facteur d'instruments de musique à La Couture. (Voir l'article de Denis Watel : Larigot N° 44 de septembre 2009). Il se serait installé vers 1825 à Paris au 18 passage du Grand Cerf. D'autres auteurs (New Grove Dictionary) situent son arrivée à Paris vers 1830. Nous penchons plutôt pour la seconde hypothèse, car il ne figure pas en 1830 dans le "Bottin de Paris", mais apparaît en 1832 (1831?) à cette adresse mais sous le nom de Buffet et non Buffet Auger. La marque situé en tête de l'article : Étoile/Buffet A Paris/Étoile. correspond à cette période. Le Langwill signale deux marques qui pourraient être également de cette période:
Lyre/D. Buffet A Paris et Étoile/ Buffet Aîné.
Denis BUFFET (Denis Auger)
(Le Livre d'or de la clarinette Française)














Sans doute la marque de l'association de certains
frères BUFFET à la Couture avant l'installation
à Paris


Son fils Jean Louis BUFFET (Buffet Crampon) est né à La Couture le 18 juillet 1813. Il épouse le 5 janvier 1836 Zoë CRAMPON (1815-1873). En 1838, le "Bottin parisien", signale deux adresses pour ces facteurs : "BUFFET Fils, flûtes, clarinettes, flageolets ; magasin de tous instruments, passage du Grand Cerf 18 et BUFFET AUGER, flûtes, clarinettes, flageolets, raccommodages à des prix modérés, commission en province et à l'étranger, rue Montmartre, 70".
En 1840 (1841?) toujours deux adresses, mais celle de "BUFFET AUGER a changée : flûtes,clarinettes, flageolets, rue Boucher 12".


Que c'est il passé entre le père et le fils ? Extension d'activité ? (mais le père (55 ans) : laissant la place au fils ce n'était pas courant à l'époque). Remariage ?, Rupture.....En tout cas ils voulaient faire une différence au niveau des marques : Buffet Fils A Paris et "Visage en gloriole/ BUFFET AUGER/ A PARIS/ Etoile" 

Première marque BUFFET-CRAMPON  (1841-1852)

Le 24 septembre septembre 
1841 Denis BUFFET (Buffet Auger)  décède à Paris à l'âge de 58 ans. En 1842 le Bottin signale toujours deux adresses mais pour la première fois apparaît : " BUFFET CRAMPON, flûtes, clarinettes, flageolets, hautbois, bassons et magasin de tous les instruments de musique, fait la commission, passage du Grand Cerf N°22".
Donc la première marque : Lyre/Buffet Crampon A Paris dans un ovale/BC entrelacés est apparue fin 1841, début 1842, pour faire la différence avec Buffet Auger ? Car en 1842 figure toujours : " BUFFET AUGER, flûtes, clarinettes, flageolets, rue Montorgueuil 55". Sans doute un problème de succession, parce que Buffet Auger n'apparaît plus dans le Bottin de/et après 1844. Notons que le magasin du passage du Grand Cerf, passe du 18 au 22.
De 1844 à 1852 : l'adresse Buffet Crampon reste la même. A signaler la participation aux expositions de Paris en 1844 : (piccolo de Boehm, flûte, flageolet, clarinette) et 1849 (flageolet, flûte mixte, hautbois), la prise d'un brevet en 1845 pour une "amélioration de la clarinette", très proche de celui obtenu par son oncle Auguste BUFFET (Buffet Jeune).
Pour les brevets Buffet de cette période concernant la clarinette : Voir le Blog de Denis WATEL
Pour la flûte, nous reviendrons sur ce point dans un prochain article, pour présenter notre flûte système 32 (peut être un modèle voisin de la "flûte mixte" présentée en 1849).

Flûte système 32 mixte de Buffet Crampon. (Coll. RP)
En 1850 il s'associe avec son frère Louis BUFFET (né à Anet le 10 mars 1823) et Ferdinand TOURNIER   Ils ouvrent la même année un atelier à Mantes la ville. En 1851, Louis Buffet quitte l'association pour créer sa société Louis BUFFET et Cie. Il est remplacé par Jean Pierre Gabriel GOUMAS né le 2 janvier 1827 et qui était le mari d'une nièce de Buffet Crampon.













P. Goumas devient associé de Buffet Crampon et de Tournier en 1855. A la suite du départ de Tournier en 1859, ils forment une nouvelle société avec un nouveau membre, Marthe Adolphe LEROY : 
BUFFET CRAMPON et Cie.
Jean Louis BUFFET (Buffet Crampon) décède le 17 avril 1865 à Mantes la Ville, à l'âge de 52 ans.























La suite est une autre aventure : L'Histoire de BUFFET CRAMPON

PS : Différentes adresses du frère de Jean Louis Buffet (Buffet Crampon):
Louis BUFFET et Cie : 1852 : Buffet, 1 quai Saint Michel. 1855 à 1861 : Louis Buffet 55 rue de Ponceau. 1861 à 1863, 110 rue Vieille du Temple. 1863 à 1865 : Louis Buffet et Cie, 21 rue Volta.

dimanche 25 octobre 2009

Connaissez vous le Symplexophon?

Les ventes d'ebay sont souvent l'occasion de découvrir des instruments étranges, par ex :

(symplexophon de Weiss, vers 1900 ; collection Richard Pick).

Le Symplexophon.
En fait il s'agit d'un des ancêtres du mélodica actuel. Inventé dans les années 1870, c'est un instrument à anches libres qui était aussi appelé harmonica à clés ou accordéons à vent. On comprend pourquoi, lorsque l'on observe les exemples présentés dans cet article : le premier modèle de Weiss fonctionne comme un harmonica avec un registre lorsque l'on souffle et un autre quand on inspire. Le second modèle est en bois et en cuir, avec un mécanisme qui ressemble à celui de l'accordéon romantique.

Dans le même domaine, on peut citer l' harmonicor inventé par Louis Julien Jaulin en 1861. Baptisé hautbois nouveau, il se voulait un substitut au hautbois ou au cor anglais dans l'orchestre.


Avec 25 pistons, l'instrument chromatique (2 octaves) est organisé en touches blanches et noires à la manière d'un piano.

On peut également citer l' Hohnerette , qui fonctionnait sur le même principe que le symplexophon.

vendredi 2 octobre 2009

Léon PINET et l' industrie du Boyau, deux mutations réussies.

Cette carte postale achetée sur ebay, nous donne l'occasion de comprendre la mutation et l'évolution de deux entreprises familiales sur plus de 100 ans.

On peut y lire le message de Monsieur Léon Pinet à "Monsieur le Directeur de l'industrie du Boyau".


De l'anche métallique pour Harmonium à la charnière industrielle : 1840....2010.

Créée en 1840 à Paris, la société Léon Pinet, toujours dirigée par la même famille depuis 6 générations compte aujourd'hui parmi les premiers fabricants européens de charniéres, verrouillages et articulations industrielles.

Ayant débuté son activité en 1840 autour de la fabrication d'anches métalliques pour orgues et harmoniums, ces anciens établissements Estéve, Berthion-Hédou et Geuffroy Réunis étaient installés 64-66-68 Cours de Vincennes dans le 12° arrondissement de Paris. Existait également une usine à Langres dans les années 1920.


Comme le montre la publicité ci dessus de 1927, la société Léon Pinet étaient également spécialisée dans les fournitures métalliques pour pianos.

La société Pinet est dirigée actuellement par Richard Pinet et emploie 145 salariés répartis entre Roissy, où est installé le siège sociale et Chaulnes (Sommes) où se situe l'unité de production.

http://www.pinet.tm.fr/

De la Corde de lutherie à la raquette de tennis de Nadal : 1809.....2010.

Leader incontesté du cordage de tennis, l'entreprise Babolat existe à Lyon depuis plus de 125 ans. Les origines de la firme remonte au début du XIX siècle avec Jean François Monnier qui en association avec un artisan italien, Savaresse, établi à Lyon depuis 1809, s'associent pour créer un atelier de fabrication de cordes de lutherie. A partir de 1848, il continue seul dans un atelier quai de la pêcherie, où il travaille les boyaux de mouton pour en faire des enveloppes à saucisses pour les charcutiers aussi bien que des cordes pour instruments de musique. J.F. Monnier s'associe par la suite avec son gendre Pierre Babolat, dont les parents, charcutiers sont originaires du Bugey.

Pub de 1927

Cette entreprise se développe sous le nom de Monnier-Babolat, et en 1875 quitte les quais de Saône pour le quartier de Gerland. Une année après qu'ont été édictées les règles du tennis, le fabricant anglais de cadres de raquettes Bussey vient en 1875 trouver P. Babolat. Il lui faut des cordes d'une longueur suffisante pour équiper ses cadres. Une année après l'invention officielle du tennis, Babolat invente les premiers cordages de tennis en boyaux naturels. C'est le boyaux de mouton qui est choisi au départ : six moutons sont nécessaires à la fabrication d'un cordage.

Le développement de la Maison Babolat sera considérable grâce au tennis, mais cette société garde également la partie charcuterie (établissements Witt) et la partie cordes harmoniques (Maillot).

http://www.babolat.com/

http://www.savarez.fr/musee.html